De son histoire familiale, la comédienne et réalisatrice Hélène Medigue tire un récit qui prend soin de parler de l’autisme avec justesse, dans une bonhomie partagée par l’acteur qui l’incarne, Grégory Gadebois.
Voilà un film discret, un peu perdu dans le flot des nouveautés, mais qu’il serait dommage de rater. Car, dans ces moments de tension, voilà une belle tentative de film social mais touchant, une histoire à taille humaine comme une parabole de notre société qui nie la différence.
La réalisatrice évite les écueils attendus en refusant de faire du handicap un spectacle. Elle privilégie une approche organique, et plutôt que la maladie, préfère filmer la reconstruction - celle de Pierrot qui apprend à vivre hors institution mais aussi celle de Camille qui redécouvre son frère et son entourage. Son film dessine alors les contours d'une société qui accepte enfin de faire une place à tous.
Mais la réalisatrice, par ailleurs actrice, tire le meilleur parti de ses comédiens : Grégory Gadebois reste idéalement sobre dans un rôle propice à la performance, et Marie Gillain propose sa meilleure interprétation depuis Toutes nos envies, de Philippe Lioret, il y a quatorze ans déjà.
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