Une merveille de film.
« Enzo » brosse avec beaucoup de délicatesse et de fougue le portrait d’un adolescent qui se cherche.
Si Enzo est un grand film sur la déconstruction, terme particulièrement plébiscité dans notre époque et parfois usé, c’est moins parce qu’il en théorise les préceptes que parce qu’il épouse la mue progressive d’Enzo, qui ne jure que par ce qui est éternellement figé dans le temps.
Un beau portrait d’ado en crise, raccord avec notre présent tissé d’incertitudes.
Un film sensuel et sensible.
Un film bouleversant.
Enzo n’a rien d’un testament figé : c’est une œuvre vivante, inquiète, ouverte, rappelant que la transmission n’est pas un mausolée, mais un relais.
Maksym Slivinskyi, débutant au cinéma, a ce quelque chose d’électrique et d’indompté qu’on trouvait chez le jeune Jean-Paul Belmondo, une masculinité libre, jamais appuyée, où se mêlent rudesse et éclats de douceur.
Un bienveillant essai sur la liberté de penser et de faire d'un adolescent.
Doux et heurté, « Enzo », drame sensible et politique, s’ouvre et se clôt sur le chant des grillons et dans des ruines, actant le péril en cours au son de la vie qui continue.
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